Échoué sur ton visage
Dans la nuit finissante
Ma peau part en lambeaux
Par les foisonnements ardents du vent.
Fatigué.
L’aube étoilée point.

Je me romps vers le creux de ta vallée
Chatoyante,
Aux mille et mille couleurs d’airain.
Alors, à gestes lents, j’escalade
Tes monts dorés aux alluvions de miel,
Aux senteurs ensorceleuses.

Brûlant de froid, givré de sueurs
Frémissant et glacé,
Enfin je baise tes lèvres.