Noyé dans les flots d’une nuit délunée,
je flottais dans cette éternité obscure
guettant la couleur jaune,
rivage infinis où je te savais perdue.
Je suivais tes pas en foulant l’immobilité
du sable, espérant voir à travers
le labyrinthe des dunes, cette prison,
murs de pierres sans fenêtres, où,
Aveuglée de ne plus voir la lumière,
Tu désespérais.
J’arrivais enfin à t’apercevoir, toi,
allongée, tes cheveux d’or éparpillés sur le lit doré, tu souriais.
Je bus à ton visage l’ivresse naissante de ma vie
pendant que nos corps s’égouttaient un à un dans les sables.
Il ne resterait que le souffle du vent.
Au dehors, la tempête souffle, souffle et souffle
telle une grande prêtresse venue me reprendre en rugissant.