Un peu comme à cette heure où le chien solitaire et glacé s’en va chercher son dernier coin de souffrance.
Rien d’autre que sentir à nouveau la chaleur.
Le vent glacial qui jaillit de ces plaines immenses,
M’arrives sur le visage comme un torrent de solitude.
Dans le pré où l’arbre mort penche ses branches sans feuilles, harassé contre le froid et le vent.
De ces pierres aux couleurs devenuent ternes, grisâtres.
Ces ruelles que le froid a renduent pénombres.
Avancer là, sans pesanteur. Dans ce non monde.
La symphonie des vents jaillissants évoque la longue plainte des âmes détruites,
Harcelées et déchirées par le souvenir.
Triste et ravage mélancolie.
Essayer d’avancer, rétrécit par ces rues et ces pierres qui m’agressent, qui m’attirent,
Attrait de l’obscur.
Comme un autre moi-même, désespéré, dans ce silence de vie, errant là, à l’infini.
Décharné et gelé.
Continuer.
Se figer contre ces pierres grises pour ne plus bouger.
Conquérir l’oubli.
Continuer.
Absurde.