Être, c’est aussi.
Alors je suis.
Aussi bien être que de ne pas être !
Ailleurs.
Brouillard des pensées volatiles, futiles.
L’inconscience de ne pas être, riche et féconde.
Créative de mondes.
Être conscient de sa nudité, vivre pour ne plus exister.
Triste destinée.
On regarde alors encore une fois cette barrière agressive
Tant de fois échouées à la franchir.
Celle que l’on sait gardienne d’un au-delà sans limites, infini.
Se jeter dessus, déchiré. Essayer d’agripper tous ces mondes de couleur,
Images irréelles,
Mouvances somptueuses qui attirent, qui veulent vous saisir.
Apaiser d’avoir pu vaincre cette fois,
Libérer. S’envoler sans un regard pour ce qui est laissé.
Le cerveau dénudé d’existence, se disloque doucement
Pour épouser cet oubli qu’est l’inconscience déjà avide de créer,
De se laisser créer.
Imaginaire décharné, fécondant de tous côtés ces parts de néant.